Parier sur un parking, c’est miser sur une ressource convoitée en ville, là où chaque mètre carré compte. Dans les rues saturées, trouver une place relève parfois de l’exploit. Posséder un garage ou une place de stationnement, c’est donc détenir un atout que beaucoup cherchent désespérément à louer ou à acheter.
Acheter un garage et le louer : une stratégie qui séduit de plus en plus
Le garage, ou la place de parking, s’impose aujourd’hui comme une alternative concrète pour ceux qui veulent investir sans se lancer dans l’immobilier résidentiel. Dans les centres-villes, la rareté des parkings sécurisés booste la demande, poussant de nombreux particuliers à considérer sérieusement l’achat ou la location d’un box, d’une place extérieure ou d’un simple emplacement délimité.
Résultat, on voit grandir l’intérêt pour ce type d’investissement. Pour y voir plus clair, plusieurs aspects méritent d’être examinés :
- Les points à vérifier avant d’acheter un garage
- Le prix d’une place de stationnement non couverte
- Les dispositifs d’aide fiscale, comme le bonus garage 2018
- La rentabilité locative d’un box
- Comment dénicher un garage à vendre
Ce qu’il faut savoir avant d’acheter un garage
Se lancer dans l’achat d’un garage pour investir ? Bonne idée, à condition de choisir la bonne localisation. Rien ne sert de miser sur une zone où les parkings pullulent : la rareté fait la valeur.
Plus il est difficile de trouver une place publique sûre, plus votre bien prendra de la valeur à la location. Les quartiers centraux ou limitrophes des grandes villes, là où la pression automobile est forte et les parkings privés rares, sont à privilégier.
Un autre critère de choix : la proximité d’immeubles de bureaux ou de zones d’activité. Dans les quartiers mal desservis par les transports en commun et saturés de voitures, un box se louera sans difficulté.
En revanche, gare aux zones fraîchement urbanisées ou récemment dotées de parkings collectifs. L’offre y est souvent supérieure à la demande, ce qui réduit l’intérêt d’un investissement locatif.
Le coût d’une place de parking en copropriété
Que vous cherchiez une place non couverte ou un garage fermé dans un immeuble collectif, il faut intégrer les charges liées à la copropriété. Bonne nouvelle, elles restent généralement faibles pour ce type de bien.
On constate aujourd’hui une baisse régulière du prix des places de parking dans la plupart des grandes villes, conséquence directe de l’essor du covoiturage et de la multiplication des zones de circulation restreinte. De plus en plus d’automobilistes renoncent à posséder leur propre véhicule, ce qui rebat les cartes du marché.
Quelques chiffres parlent d’eux-mêmes : à Gênes, Florence ou Palerme, le prix des garages a chuté de plus de 25 % depuis 2013. À Naples, la baisse reste modérée : le marché y est traditionnellement dynamique, et la valeur des garages ne fléchit presque pas. À Milan, le recul est limité (-6,8 %) alors que les prix de l’immobilier grimpent ailleurs.
Le prix d’une place dépend fortement de la ville. Prendre un box à Naples, c’est s’engager sur un investissement de 46 800 € en moyenne. À Bologne, il faut compter 35 200 €, tandis qu’à Vérone, Turin ou Florence, on peut parfois s’en tirer sous la barre des 30 000 €.
Le bonus garage 2018 : un coup de pouce fiscal
La loi de finances 2018 a prévu des avantages fiscaux pour l’acquisition ou la construction d’un garage, d’un box ou d’une place de stationnement, y compris en copropriété. Le dispositif prévoit une déduction sur l’impôt sur le revenu pour les dépenses engagées lors de l’achat ou de la construction d’un espace destiné à garer sa voiture.
Voici dans quels cas ce bonus peut s’appliquer :
- Pour l’achat d’un box ou d’une place de stationnement déjà construite et rattachée à un logement
- Pour la construction d’un garage ou d’un emplacement, même en indivision, dès lors qu’il est lié à une habitation
Pour bénéficier de cet avantage, l’espace doit donc être effectivement lié à l’usage du logement, même s’il n’est pas situé dans le même bâtiment. Les frais justifiant ce lien, parfois administratifs, peuvent également être déduits.
Louer un box : véritable levier de rendement
De plus en plus d’investisseurs s’orientent vers l’achat d’un garage ou d’une place de stationnement pour les mettre en location. Les chiffres sont révélateurs : dans les grandes agglomérations, la rentabilité brute d’un box dépasse souvent 5,9 %, quand la location d’un appartement deux-pièces plafonne à 4,6 %.
À Paris, Lyon ou Marseille, louer un garage rapporte entre 150 € et 180 € par mois dans les quartiers les plus prisés. Dans les villes moyennes ou en périphérie, les loyers varient entre 40 € et 80 €, selon l’emplacement.
En pratique, cela signifie qu’un garage bien placé en centre-ville peut générer entre 2 000 € et 4 000 € de revenus annuels, contre environ 700 € dans une zone périurbaine. Dans les quartiers les plus recherchés des grandes villes, certains loueurs dépassent les 7 000 € de recette par an pour une seule place.
Ce type d’investissement permet donc de récupérer rapidement la mise de départ, à condition d’acheter au bon endroit et de soigner la gestion locative.
Comment repérer un garage à vendre ?
Le marché des garages regorge d’opportunités pour qui sait où chercher. Les plateformes de petites annonces et les portails spécialisés affichent chaque jour de nouvelles offres. Pour ceux qui visent une bonne affaire, les ventes aux enchères immobilières représentent une piste intéressante : les biens y sont fréquemment proposés à des prix bien en dessous du marché, conséquence directe de leur mise en vente pour satisfaire des créanciers.
Les sites de ventes aux enchères en ligne facilitent la démarche. Il suffit de quelques clics pour soumettre une offre depuis chez soi, sans avoir à se déplacer jusqu’au tribunal. Pratique, rapide, et souvent, synonyme d’économies substantielles.
Entre rentabilité attractive, fiscalité avantageuse et recherche facilitée par le numérique, investir dans un parking a encore de beaux jours devant lui. À l’heure où chaque place se fait rare, ceux qui sauront dénicher la bonne affaire pourront, demain, transformer quelques mètres carrés de béton en véritable source de revenus.

